Une petite angoisse, un stress au travail, un stress familial, une dispute amoureuse, et hop, une petite tablette de chocolat pour oublier cette émotion qui fait mal… Et ça marche, parce que manger (surtout du sucre) provoque la libération dans notre sang d’endorphines qui procurent une sensation de bien-être.
Ainsi, on mange sans que le corps ne manifeste une faim physique (ventre qui gargouille, sensation de faiblesse, perte de concentration) et sans écouter le signal de satiété. Avoir envie de manger sans en ressentir le besoin est un signe des mangeurs émotionnels.
Or, les personnes qui mangent émotionnellement sont souvent des personnes qui ont beaucoup de difficultés à maigrir, s’ils n’apprennent pas à gérer leurs émotions, autrement que par la nourriture. Une personne qui mange émotionnellement mange à chaque fois qu’une émotion inconfortable fait surface, elle mange pour ne pas être envahie par ses émotions et pour en anesthésier la sensation.
Nos émotions nous font-elles grossir?
Non, c’est la mauvaise gestion de nos émotions qui nous fait grossir. C’est un cercle vicieux, car tandis que l’on a du poids à perdre, on se lamente sur notre surpoids, ce qui évite de penser aux soucis qui en sont la source. Alors pour gérer ce surpoids, on se met au régime. Mais malgré toute la volonté du monde, quel que soit le régime, si l’on ne sait gérer nos émotions qu’en mangeant, il est impossible de s’astreindre à un régime ou même à une alimentation équilibrée.
Alors, comment gérer ces émotions ?
1. Tenir un carnet de bord.
– Au moment de manger, notez nos sensations.
Se poser la question : mon corps m’envoie-t-il des signaux de faim? Mon estomac gargouille-t-il? Est-ce une faim physiologique que je ressens?
– Noter ses émotions afin de comprendre si c’est bien elles qui nous poussent à manger.
2. Trouver de l’aide.
– Essayez d’apprivoiser les inconforts que peuvent procurer ces émotions. La tristesse, le stress, la timidité, le manque d’assurance en soi… Milles émotions qui peuvent passer en nous chaque jour. Plutôt que d’essayer de les éteindre en mangeant, on peut essayer de faire un travail soi-même.
– Il peut être intéressant de trouver une aide qui s’adaptera à nos besoins. Un psychologue peut aider à comprendre nos émotions, à dénouer le nœud de nos difficultés psychologiques et à apprendre à gérer et à mettre une lumière sur notre rapport à la nourriture. Un sophrologue peut aussi aider à mieux gérer nos émotions par des exercices simples de respiration. Les groupes de soutien peuvent aussi s’avérer d’une grande aide.
3. Trouvez d’autres façons de nourrir ses émotions.
– Des activités sociales, des activités sportives, des centres d’intérêt, quels qu’ils soient, peuvent aussi être une excellente façon de gérer ses émotions, plutôt que par la nourriture.
4. Se faire suivre par une nutritionniste
– Votre nutritionniste devrait avoir une approche holistique de la nutrition, qui englobe nutrition et rapport psychologique à la nourriture.
Pour perdre du poids, il faudra donc une approche plus globale qu’un simple régime. Certes, l’apprentissage d’une alimentation équilibrée est un facteur non négligeable, mais une perte de poids ne pourra réussir qu’en passant par l’apprentissage d’une meilleure gestion de nos émotions.